Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Bienvenue sur le blog de la Clinique Amis-Maux Québec!

Vous trouverez ici des conseils, trucs et articles gratuits d'experts en santé : psychologues, neuropsychologues, hypnologues, orthophonistes, orthopédagogues, ergothérapeutes, sexologues et travailleurs sociaux.

Félix, Philo et Cie

Félix (à gauche) et Philomène (à droite)Félix (à gauche) et Philomène (à droite)

Félix (à gauche) et Philomène (à droite)

Il y a 11 ans, Félix et Philomène ont été retrouvés sous une galerie en Abitibi, ces deux chatons ne se doutaient pas qu'ils avaient une mission de vie très particulière... ils allaient devenir des assistants-thérapeutes.

 

Je vous entends penser là!  Vous vous dites «Mission de vie??? Deux chats??? Thérapeutes???»  Et vous pouvez même penser que j'ai besoin de soins spécialisés !

 

Laissez-moi vous raconter l'histoire fabuleuse de ces animaux qui, depuis leur arrivée à la Clinique Amis-Maux, ont aidé des milliers de personnes...

 

C'est à l'été 2003, quelque part entre mai et juin, qu'ils sont nés.  Retrouvés sous un balcon en Abitibi et conduits chez Adoption Chats Sans Abris ou ACSA  à Québec, c'est à la fin juillet 2003 que Valérie Gosselin, fondatrice de la Clinique Amis-Maux fait leur connaissance.  C'est un coup de cœur réciproque. Immédiatement conquise par leurs grands yeux verts, Valérie veut les adopter... Par contre, comme avec tous les petits bébés animaux qu'on souhaite intégrer à un programme de zoothérapie, ils doivent passer de petits tests comportementaux avant d'être adoptés. Or, pour le plus grand bonheur de chacun, ils réussirent ces examens avec brio !! 

 

Après une courte période d'adaptation, Félix et Philomène s'installent définitivement à la Clinique Amis-Maux.  Ils ont leurs médailles au cou qui les identifient et permettent, aux nouveaux clients de les différencier.

 

La première fois que je les ai rencontrés, c'était à l'automne 2009.  Un de mes enfants avait besoin d'aide professionnelle.  À l'époque je dirigeais un CPE, je ne travaillais donc pas à la clinique comme psychologue.  Et pendant que mon enfant partait avec la professionnelle et allait se choisir un animal, je restais dans la salle d'attente.  Si vous saviez le bien que Félix me faisait en venant s'installer dans mes bras, tout en ronronnant. Il m'apaisait.  Sa chaleur et sa douceur me rassuraient.  Le comble du bonheur, c'est lorsqu'il installait ses douces pattes enserrant tout délicatement mon cou. Et lorsqu'il se couchait dans mon manteau, je me sentais privilégiée.  Si Félix était occupé à prendre soin d'autres personnes, Philomène prenait la relève avec autant de bienfaits. Semaines après semaines, notre rituel recommençait: mon enfant quittait avec sa professionnelle et moi, je restais avec Félix et Philomène.

 

C'est en 2012 que j'ai retrouvé ces deux chats. Aujourd'hui, ils sont des compagnons de travail.  Oui, oui, vous avez bien lus : des compagnons de travail, particulièrement Philomène qui s'est grandement attachée à moi et au calme de mon bureau. À la blague, je dis qu'elle y prend sa pré-retraite.  Passant des genoux de mes clients, s'installant sur les miens, se couchant dans mon classeur ou tout simplement sur mes dossiers, Philomène fait partie de la thérapie.  Je l'ai vu s'avancer doucement vers des clients qui, d'une voix à peine audible, me racontaient leurs souffrances.  Je l'ai vue s'installer sur les genoux de clients en pleurs.  J'ai utilisé son état «vieillissant» pour parler avec un enfant de 6 ans du cancer de sa mère et de l'impact de ce dernier sur sa capacité à bouger.  J'ai utilisé ses instincts de chasseur pour permettre à un enfant, victime d'agression sexuelle, de protéger Fudge, la tourterelle de la Clinique.  Elle m'aide à illustrer la tolérance à la différence quand elle s'installe confortablement à côté d'un lapin ou d'un cochon d'inde  Avec elle, un jeune garçon a travaillé sa phobie des chats et s'est outillé pour mieux gérer son anxiété.  Et quand elle a fait pipi sur mon sac de travail, elle m'a permis de parler de colère, de tristesse et d'énurésie avec un enfant qui venait consulter pour ces raisons.

 

Félix et Philomène sont des chats d'une très grande générosité.  Ils ont aidé plus de 15 000 clients depuis la fondation de la Clinique Amis-Maux.  15 000 clients et au moins autant de parents qui accompagnent leurs enfants dans un processus d'aide, qu'il s'agisse d'aide en psychologie, en orthophonie, en orthopédagogie ou pour tout autre motif de consultation. Je vous invite d'ailleurs à consulter la page de la Clinique Amis-Maux pour connaître ses services.

 

Et le plus beau de l'histoire, c'est qu'ils ne sont pas seuls à travailler à la Clinique. Des suberbes photos ainsi que des descriptions de leur personnalité sont disponibles pour vous hihi !.  D'abord il y a Coquine (furet), Fudge et Blanche-Neige (des tourterelles), Léo (hérisson), Bunny, Bobby et Oréo (les lapins) et bien sûr, Shalie et super Benji (les cochons d'inde).  Je dis «Super Benji» car ceux qui me connaissent savent que Benji a fait pipi sur moi à trois reprises et qu'il a fait pipi également sur ma boîte à lunch... Et savez-vous quoi ?  Je continue à l'aimer tout autant.  On a tous le droit de faire des erreurs et on ne perd en rien de notre valeur.  Et ça, c'est un des principes que je tente de transmettre à tous mes clients, les jeunes comme les moins jeunes!

 

Ainsi, non seulement leur présence est rassurante mais leur participation aux rencontres m'aide à faire cheminer mes clients.

 

Pour en revenir à mon expérience personnelle de parent qui accompagne son enfant, voici quelques explications qui permettent de comprendre comment un câlin peut nous aider à nous sentir mieux.

 

À noter que ces bienfaits fonctionnent tant pour les câlins avec les humains qu'avec les animaux...

 

  • Selon diverses études, il apparaît qu' «un colleux» qui dure plus de 10 secondes a un effet thérapeutique bienfaisant sur le corps et sur l'esprit!

 

  • le contact physique peut aider à la libérer l’hormone du bonheur, la fameuse endorphine. Cela augmente non seulement le bien-être, mais a également un effet sur les douleurs.

     

  • Lors d’un contact chaleureux avec une autre personne ou un animal, nous sécrétons de la dopamine, l’hormone du plaisir, et de l'ocytocine, le fluide de l’attachement et du sentiment de réconfort (l'ocytocine est libérée lorsqu'une femme accouche). C’est de là que provient notre sentiment de bien-être. C’est physiologique!

     

  • Seulement 10 secondes de contacts quotidiens tendres et chaleureux contribuent à résorber l’hypertension, à limiter les risques de maladies cardio-vasculaires, à atténuer le stress, à diminuer la fatigue, à éloigner la dépression et même à renforcer notre système immunitaire. De plus, les câlins doux et tendres nous rendent plus joyeux et contribuent à réduire le stress.

     

  • Chez les individus qui font régulièrement des câlins, le cortisol, l’hormone du stress, est moins présente. Un câlin a donc aussi le pouvoir de nous aider à nous détendre, à nous sentir en sécurité et à apaiser nos peurs et notre anxiété.

 

En bonus, ces câlins offerts par nos animaux sont «à volonté» et leurs effets positifs perdurent dans le temps.

 

Je vous envoie donc, de la part de Félix, Philo et Cie, de merveilleux câlins...

 

Jeanne-Élise Gagnon, psychologue chez Amis-Maux

Partager cet article
Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article